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Problématique de l’équipement sportif :

« Africa sport development foundation », au secours des fédérations et clubs

(« Notre souci est d’amener le maximum de gens à pratiquer le sport, car une population

qui ne pratique pas le sport est une population malade » dixit Ibrahim Ndiaye)

Ibrahim Ndiaye

 

L’équipement sportif constitue un problème au sein des clubs et constitue l’un des freins à la pratique convenable de la discipline voire son décollage. Une préoccupation qui va bientôt être résolue grâce à la fondation, « Africa sport development foundation » (ASDF) que dirige le Burkinabé Ibrahim Ndiaye et qui veut œuvrer dans le domaine. Ancien président de la Fédération burkinabé de baseball et actuel président de la Fédération burkinabé de cricket, Ibrahim Ndiaye dans cet entretien exclusif qu’il a bien voulu nous accorder, nous dresse l’historique de sa fondation et lève un coin de voile sur les raisons qui l’on poussé à créer cette structure qui fait déjà des heureux au pays des hommes intègres avant de s’expatrier dans la sous région et le continent africain. Enfin, il explique comment « Africa sport development foundation » entend procéder pour satisfaire les demandes d’aides en matériels des fédérations sportives et des clubs. Lisez-plutot

Bonjour Ibrahim Ndiaye et merci de nous accorder cet entretien. Vous êtes le président de la fondation « Africa sport development foundation », qui ambitionne de voler au secours des clubs et fédérations dans le domaine des équipements sportifs. Dites-nous, d’ou vous est venue l’idée de la création de cette institution qui fait déjà des éloges au Burkina-Faso et que peut-on retenir d’autre d’elle ?
C’est suite à une expérience vécue, il y a longtemps que je suis dans le milieu du sport, j’ai commencé avec le baseball, j’ai évolué dans le baseball en fédération, après j’ai occupé le poste de secrétaire général de la Confédération africaine de baseball, j’ai côtoyé beaucoup les clubs, j’ai vu que dans le domaine du sport, il y a un problème d’équipement, les fédérations nous demandaient beaucoup des aides en équipement, ce n’est pas seulement au football, c’est là que je me suis dit que c’était bon d’aller vers les fondations pour pouvoir aider les fédérations à avoir du matériel, c’est un constat qui a été fait sur l’ensemble des fédérations en Afrique, le problème criard qui revenait à chaque fois c’était le problème d’équipement, il y a aussi le problème d’infrastructures, mais le plus important même c’est le problème d’équipement, sans équipement on ne peut pas pratiquer une discipline sportive. Je me suis donc dit, tiens est-ce que je ne vais pas essayer de créer une fondation pour aider à résoudre ce problème de l’équipement, c’est là j’ai pensé à créer une fondation pour l’Afrique. Le projet a été monté au Burkina Faso, il a vu le jour le 21 juin 2021, nous avons même eu notre arrêté d’exercer du ministère de l’Administration territoriale, le siège du projet est au Burkina Faso, ce n’est pas uniquement le problème d’équipement, même les clubs ont des problèmes de terrain d’entraînements, et dans la mesure du possible, la fondation va organiser aussi des compétitions, des formations, la création des académies, etc. Nous avons même commencé à remettre du matériel à des fédérations, notamment la Fédération burkinabé de cricket qui est une nouvelle fédération qui vient d’être créée le 13 mai 2023, elle nous a posé leurs doléances en matière d’équipements, on a vu que c’était bon de commencer par le cricket, moi-même je suis le président de la fédération, comme on aime à le dire, la charité bien ordonnée commence par soi-même, mais nous n’avons pas seulement aidé que le cricket, nous avons aussi aidé la Little league baseball ça concerne les enfants de 9 à 12 ans, nous avons commandé du matériel qui est venu des États-unis. Les enfants étaient vraiment contents si bien qu’ils ont repris les activités, nous avons aussi doté des clubs de crickets, c’est des équipements que nous avons collectés. Cela fait 24 clubs que nous avons doté en matériel de cricket, il y a aussi les clubs des lycées, des écoles primaires, les centres féminins de formation, nous avons aussi déjà donné du matériel à la Fédération ivoirienne de baseball.

Pouvez-vous lever un coin de voile sur les conditions à réunir par les clubs et fédérations désireux de bénéficier de votre soutien ?
Il faut que le club soit structuré et avoir un récépissé de reconnaissance, le club peut passer par sa fédération ou nous solliciter directement, nous sommes ouverts et prêts à aider tout le monde, notre souci est d’aider le club à pratiquer la discipline, à la développer, il suffit d’adresser une demande à la fondation qui étudiera sa faisabilité.
 

Ibrahim Ndiaye (à gauche) procédant à une remise de

matériels sportifs à Ouagadougou

 


Quelles sont les disciplines sportives qui sont habiletés à solliciter une aide auprès de votre fondation ?
La fondation ne fait pas de discrimination, nous aidons toutes les disciplines, football, handball, volley-ball, etc. C’est vaste mais nous pouvons faire des programmes, par exemple on peut dire cette année nous aidons quatre disciplines, l’année suivante on change et au fur et à mesure tout le monde sera servi, mais si d’aventure il y a des dons qui arrivent et que nous voyons que nous pouvons aider encore plus on n’hésite pas à élargir.

Vous venez de démarrer vos activités. Dites-nous, si les fédérations sportives sont toutes informées de votre existence ?
Pas toutes les fédérations, mais il y en a qui sont au courant, parce que les dons que nous avons déjà effectués il y a eu des publications, surtout les nouvelles fédérations comme le cricket, le floorball, le tir à l’arc, le roller sport, le teqball, mais nous allons envoyer des courriers à toutes les fédérations pour les informer de notre existence, on est aussi en train de mettre en place un site web, où les fédérations pourront nous contacter directement pour nous soumettre leurs doléances

Vu le coût élevé des équipements sportifs dans certaines disciplines et vu le nombre de demandes qui vont certainement s’accroître, comment entendez-vous procéder pour satisfaire les clubs et fédérations qui vont vous solliciter?
Les équipements coûtent chers c’est vrai, mais on peut lancer des appels aux partenaires comme c’est une fondation, exemple la fédération de football nous touche pour un besoin de 100 ballons pour le football féminin, nous allons publier cela sur notre site, il y aura des gens qui vont réagir, nous allons tisser des contacts avec nos partenaires. La fondation pourrait également faire des propositions aux fédérations, ce n’est pas uniquement le volet financier, on peut avoir le matériel pour la fédération, et demander à la fédération d’assurer le transport, il y a cette possibilité, nous pouvons assurer la matière brute, nous avons tel et tel équipement ici, et demander à la fédération de nous aider à le transporter, si toutefois il y a des créneaux pour faire venir le matériel on le fera. C’est ce que nous avons fait avec Pich for baseball, eux leurs objectifs c’est de collecter du matériel et quand tu leur demandes ils vont te dire nous avons tel matériel ici mais vous assurez le transport, c’est dans ce sens aussi que nous allons voir comment aider les fédérations. Si nous sommes débordés par les demandes, c’est bon mais ça sera planifié, en management on dit le POC (planifier, organiser et contrôler) s’il y a beaucoup de demandes, on va essayer de planifier.

Quelles sont les sources de financement de la fondation ?
Nous comptons sur nos partenaires, mais également sur nos propres fonds, on doit chercher aussi des sponsors pour nous aider, aussi au niveau des membres fondateurs il y a des cotisations chaque année pour assurer son fonctionnement, il faut un minimum de fonds pour pouvoir créer une fondation, les membres fondateurs doivent apporter leurs apports, il faut compter d’abord sur nos propres fonds avant de penser aux partenaires. Les premiers dons que nous avons eu à faire ont coûté environ quatre millions FCFA, la fondation l’a fait avec ses propres ressources pour pouvoir être crédible aux yeux des partenaires.

Dans votre dénomination, on peut lire « Africa qui veut dire Afrique ». Est-ce à dire que clubs ou fédérations les pays autres que le Burkina-Faso peuvent solliciter votre soutien ?
Non la fondation n’agira pas seulement au Burkina, c’est pour toute l’Afrique, on va se faire connaître et organiser des formations pour toute l’Afrique en management du sport, dans le volet du sport il y a beaucoup des choses à voir, mais c’est beaucoup négligé, on voit que les gens font des formations en management du commerce, assurance, banque…il faut des formations afin de permettre aux fédérations d’être bien organisées, structurées, c’est aussi ça le rôle de la fondation. Nous allons songer à ouvrir des succursales à travers les régions de l’Afrique, le siège étant déjà au Burkina qui est en Afrique de l’ouest moi-même je suis Burkinabé, on verra pour l’Afrique centrale, de l’est, australe, du nord, etc., et avoir des représentants qui vont travailler ensemble.

Votre mot de la fin pour conclure cet entretien?
Je remercie tous ceux là qui ont déjà accompagné la fondation, merci aux partenaires ici au Burkina et à l’extérieur qui nous ont aidé, les matériels de cricket que nous avons donnés sont venus depuis l’Inde, c’est grâce à des partenaires là-bas, nous remercions aussi le ministère en charge des sports, le ministère de l’Administration territoriale pour avoir validé la création de la fondation, en tous les cas nous pensons aider à développer le sport en Afrique en général et au Burkina en particulier. Notre souci est d’amener le maximum de gens à pratiquer le sport, car une population qui ne pratique pas le sport est une population malade, la pratique du sport maintient le corps sain dans un esprit sain, et réduit considérablement la mortalité et accroît l’espérance de vie.

Propos recueillis par Barthélemy KABORE,

Correspondant JIPSPORTS/BURKINA-FASO

Site Jipsportsbenin.com,  Date de la 1ère Publication : Mardi 16 Avril 2024 (10h56mn)

 

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