Il n’est pas souvent donné à
toute équipe de réussir, dès sa
première participation à une
phase finale de Can, de terminer
premier de son groupe et de se
qualifier pour les huitièmes de
finale.
Surtout que cette équipe a
souvent été victime de
railleries de la part de ceux
qui devaient la pousser à aller
de l’avant. Dimanche donc,
contre la République
démocratique du Congo (Rdc), les
Barea ont reçu un soutien de
taille : celui de leur président
de la République. Un fait assez
rare pour être souligné. Et au
stade d’Alexandrie, ils ont
réalisé l’exploit d’éliminer les
Léopards et de s’ouvrir les
portes d’un historique quart de
finale. Un exploit qui restera
l’une des pages dorées de
l’histoire de la Grande île.
Le chemin parcouru en Égypte a,
en effet, réveillé la ferveur du
peuple malgache. Pas seulement
des amoureux du ballon rond,
mais de tout un peuple. Leur
équipe a plus que rempli sa
mission, car c’est la première
fois de son histoire qu’elle se
retrouve parmi les meilleures
nations du continent.
Mais, dans cette performance
inattendue, il faut lire bien
plus qu’un exploit sportif. Avec
ces prouesses, les Barea ont
réussi à rassembler leur peuple,
à cimenter une nation divisée
depuis bien des années. A
Madagascar, dit-on, les joueurs
de Nicolas Dupuis ont réussi à
fédérer tous les Malgaches, à
faire naître un sentiment
national. Ne dit-on pas que
l’union fait la force ? Les
Malgaches l’ont démontré par le
football. « C’est maintenant une
cohésion nationale qui se passe
à Madagascar », a souligné le
président Andry Rajoelina. Une
véritable parenthèse enchantée.
Jeudi prochain, les Barea
essaieront donc de poursuivre
leur bonhomme de chemin dans
cette compétition. Ils pourront
encore compter sur leur premier
supporter : le président Andry
Rajoelina. Ce dernier a promis
d’affréter encore deux avions
pour représenter les 25 millions
de Malgaches et pousser l’équipe
à la victoire. Tout cela pour
que se poursuive ce rêve qui
avait pris des allures
d’impossible et que le football
continue de jouer ce rôle de
ciment social. Toutes les
nations en ont besoin.
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